2010年05月14日

Club Français de Nara : Pierre parlera de la vie étudiante à Paris

La réunion mensuelle du club français de Nara se tiendra
le mardi 18 mai à 19h00 au café Wakakusa,
à deux pas de la gare Kintetsu de Nara.
Vous trouverez le plan pour aller au café :
http://www.cafewakakusa.com/cafe_WAKAKUSA/MAP.html

Pierre Silvestri, notre animateur, parlera de la vie étudiante à Paris,
et on parlera aussi avec des étudiants français et japonais
de la situation un peu (assez) différente des universités
en France et au Japon.

Informations : info@eurokn.com

Participation :
1000 yen pour les membres / 1500 yen pour les autres
(boisson et snack compris).

Les francophones seront invités.

Pierre se présente :
"Je m’appelle Pierre Silvestri.
Je suis un Français d’origine italienne.
Je suis passionné par l’art et la culture,
et plus particulièrement par le cinématographe,
la musique rock et la littérature.
J’ai fait des études d’urbanisme et d’architecture à l’université.
J’ai réalisé plusieurs courts et moyens métrages de cinéma
en France et au Japon.
Je suis venu dans l’Empire du soleil levant
pour la première fois en 2003.
Le Japon m’attire depuis mon adolescence
car je suis féru de films nippons.
En y vivant pendant sept ans,
j’ai découvert l’art de vivre typiquement japonais,
et je dois dire que je ne suis pas du tout déçu.
La cuisine, les paysages urbains et ruraux, la politesse et le respect
et de nombreuses autres spécificités me plaisent profondément.
Je me sens en quelque sorte à moitié nippon,
même si je ne suis pas né ici."
posted by hideaki at 11:57| 奈良 ☀| Comment(0) | TrackBack(0) | Réunion mensuelle à Nara | このブログの読者になる | 更新情報をチェックする

2010年05月08日

SAUVE QUI PEUT (LA VIE) (film franco-suisse de Jean-Luc Godard - 88 minutes - 1979)

Producteur de télévision, Paul est séparé de sa femme qui a la garde de leur fille, Cécile. Il les rencontre tous les mois. Il vit parfois avec sa maîtresse, Denise, mais leurs rapports sont plutôt tendus, particulièrement en ce moment où Denise quitte son emploi à la télévision pour aller vivre à la campagne. L'appartement qu'occupait Denise, c'est Isabelle qui désire le louer. Isabelle est une prostituée qui accepte généralement tout ce qu'on lui demande car la vie est ainsi plus simple. Un jour, Paul traverse la rue parce qu'il a aperçu sa femme et sa fille ; une voiture le renverse...
Sauve qui peut (la vie) marque le retour de Jean-Luc Godard au cinéma « commercial » (étant entendu que la notion de commerce est tout à fait relative, spécialement quand on parle de Godard...), après une bonne décennie de cinéma militant gauchiste au sein du groupe Dziga Vertov et de travaux en vidéo (pour la plupart underground, malgré quelques productions pour la télévision). Sauve qui peut (la vie) présente une affiche prestigieuse : Jacques Dutronc, Isabelle Huppert et Nathalie Baye en première ligne, ainsi qu’une musique signée Gabriel Yared.
Sauve qui peut (la vie) est un sommet dans la filmographie de Godard, l'une de ses plus belles réussites, en même temps qu'une étape décisive dans l'évolution esthétique du cinéaste. En effet, c'est avec ce film que Godard trouve ce ton nouveau qu'il ne quittera plus, un ton plus ouvertement poétique, et moins directement politique. La beauté des images, souvent liée à la nature (que Godard filme comme personne) confère à Sauve qui peut (la vie) une tonalité apaisée, méditative et philosophique. Cette veine-là, Godard l'explorera de plus en plus par la suite ; il est donc d’autant plus passionnant d’assister aux prémisses. La poésie de l'image prend de plus en plus le pouvoir (les gros plans sur le visage de Nathalie Baye sont par exemple très marquants), mais, ici, elle le partage avec des thèmes chers au cinéaste tels que l'enfance, la difficile relation hommes/femmes ou encore la prostitution, qui est évoquée d'une manière on ne peut plus frontale (la discussion très crue entre le personnage joué par Huppert et sa sœur dans la cuisine, renvoie à la confession non moins crue à laquelle se livrait Mireille Darc au début de Week-end [1967]).
Sauve qui peut (la vie) annonce l'œuvre à venir en perpétuelle évolution et en questionnement constant. En cela, c'est un film d'une importance non seulement artistique, mais aussi historique.

Pierre Silvestri
posted by Pierre at 16:19| 奈良 | Comment(0) | TrackBack(0) | Cinéma européen | このブログの読者になる | 更新情報をチェックする