2010年04月15日

Club Français de Nara avec Marie-Françoise Bardou et Elisabeth llemeersch

La réunion mensuelle du club français de Nara se tiendra
le mardi 20 avril à 19h00 au café Wakakusa,
à deux pas de la gare Kintetsu de Nara.

Vous trouverez le plan pour aller au café :
http://www.cafewakakusa.com/cafe_WAKAKUSA/MAP.html
Nous accueillerons comme invitées
Marie-Françoise Bardou et Elisabeth Hollemeersch.

Un petit CV de Marie-Françoise :
1ère Formation : Economie / Relations Humaines.
Début : dans grande entreprise.
Ensuite formateur indépendant en entreprise,
en Droit du Travail et Gestion humaine.
En 1995 le premier voyage au Japon avec son mari (Hideo Kamata).
Après, décision de rester au Japon et
avant diplome de FLE à l'université LYON II

Sujet traité du mardi 20 : le problème actuel de l'humour en France.

Et Elisabeth vient de la belle ville flamande de Bruges et
elle est professeur de hollandais et d'anglais
dans les universités du Kansai.
Elle parlera de sa ville, de sa région et
de la situation linguistique (un peu compliquée) de la Belgique,
son pays.

On va inviter d'autres francophones.

http://www.youtube.com/watch?v=JYmfPbGyttw
http://www.youtube.com/watch?v=GIGIBe27fKc
http://www.youtube.com/watch?v=L0V_mO1Boa4
http://www.youtube.com/watch?v=SGGzGtEb8pk
posted by hideaki at 12:58| 奈良 ☁| Comment(0) | TrackBack(0) | Réunion mensuelle à Nara | このブログの読者になる | 更新情報をチェックする

2010年04月09日

LE CHARME DISCRET DE LA BOURGEOISIE (film français de Luis Bunuel - 97 minutes - 1972)

Trois couples de notables qui n'arriveront jamais à prendre ensemble le repas qui doit les réunir, un ambassadeur qui trafique de la cocaïne, des officiers qui fument de la marijuana, un évêque jardinier et meurtrier et, en prime, la recette précise du Martini dry - le cocktail préféré du cinéaste Luis Bunuel – : voilà une manière comme une autre de présenter Le Charme discret de la bourgeoisie.
Réalisé en 1972, ce film est foutraque, subversif, incroyablement inventif, « même si jamais le mot surréalisme n'était prononcé sur le plateau », se rappelle le coscénariste Jean-Claude Carrière. Le réalisme apparent y cède peu à peu la place à une logique du songe, à travers de drôles de récits gigognes, de plus en plus oniriques.
L'idée de base du film tourne autour du mot répétition. En effet, les diverses histoires se répètent avec ou sans variation. Une situation permet de développer ce motif : celle du repas sans cesse interrompu. Le film s'est d'ailleurs longtemps appelé Les Invités.
Le danger qui existe avec le cinéma de Bunuel est la tentation de vouloir interpréter à tout prix. Il vaut mieux se garder de chercher des signi¬fications précises et accepter la narration unique du cinéaste espagnol. Voir un Bunuel, c’est avant tout faire un voyage mental et expérimenter loin de l’obsession de l’analyse.
La principale difficulté dans la conception du film, selon Jean-Claude Carrière, était de trouver des événements qui ne soient pas de la plus totale banalité, mais qui ne soient pas non plus fantastiques, irrationnels. « Aller dans un restaurant dont le patron vient de mourir et gît dans la pièce voisine, et voir le personnel insister pour vous servir, c'est tout à fait concevable ! » Il a fallu cinq versions du scénario pour arriver à réduire le gouffre entre ce qui relève du banal et de l'impossible dans le récit.
Avec son esthétique très années 70, couleurs passées, personnages cravatés en costume trois pièces, et Michel Piccoli en « guest star », Le Charme discret de la bourgeoisie a quelque chose d'un film de Claude Sautet qui serait devenu fou, ou dont on aurait mélangé les bobines. Le regard de Bunuel sur la France a quelque chose de passionnant et de juste. Sa façon de considérer les rituels de la bourgeoisie était très particulière. Aucun autre cinéaste n'a eu ce regard perçant et noir. Il avait aimé Mai 68, il se demandait s'il y avait eu une influence lointaine du surréalisme sur le mouvement. Mais, quelques mois plus tard, impossible de se tromper, la bourgeoisie avait repris le contrôle de la société. Le film a dû faire près de deux millions d'entrées car le cinéma avait une importance culturelle qu'il n'a plus. Et cette étrange fable finit même oscar du meil¬leur film étranger, ce qui paraît inimaginable aujourd'hui.

Pierre Silvestri
posted by Pierre at 17:42| 奈良 ☁| Comment(0) | TrackBack(0) | Cinéma européen | このブログの読者になる | 更新情報をチェックする