2009年11月13日

Isabelle Legrand au Club Français de Nara

La réunion mensuelle du club français de Nara
se tiendra le mardi 17 novembre à 19h00
au café Wakakusa,
à deux pas de la gare Kintetsu de Nara.
Vous trouverez le plan du café :
http://www.cafewakakusa.com/cafe_WAKAKUSA/MAP.html

Nous accueillerons comme invités Isabelle Legrand,
qui a étudié la littérature et l'édition en France et au Canada,
et Jean-François Dromzée, ex-président de
l'Association Franco-Japonaise de Reims
"Connaissance du Japon".

On va inviter d'autres francophones.

Voici la présentation d'Isabelle:

"Bonjour à tous !
Je m’appelle Isabelle. J’ai 24 ans.
Je suis arrivée le 22 octobre à Kyoto.
C’est la premiere fois que je viens au Japon.
Je viens de Versailles, la ville française jumelée à Nara.
J’ai terminé mes études de littérature et édition en 2008.
J’ai étudié à Saint-Quentin-en-Yvelines (proche de Versailles),
à Paris La Sorbonne, à Toronto en échange universitaire,
et à Rennes, en Bretagne.
J’aimerais devenir professeur de français au Japon et
apprendre la langue japonaise, que je ne connais pas bien encore.
J’ai decidé de venir vivre un an au Japon
avec le visa vacances-travail,
pour découvrir ce pays que j’aime beaucoup
(littérature, mangas, cinema, cuisine !)
et pour apprendre le japonais."
posted by hideaki at 14:55| 奈良 ☁| Comment(0) | TrackBack(0) | Réunion mensuelle à Nara | このブログの読者になる | 更新情報をチェックする

2009年11月07日

LE REGARD D’ULYSSE (film turc de Théo Angelopoulos - 169 minutes - 1995)

Quand le cinéma évoque l'Histoire avec un H outrageusement majuscule, il y a évidemment quelque chance pour qu'il se prenne les pieds dans le tapis de la grandiloquence et de la solennité ennuyeuse. À ce titre, l'argument du film Le Regard d'Ulysse, opus majeur de Théo Angelopoulos, est une sorte de cas d'école.
C'est l'histoire d'un cinéaste, A., qui revient dans son pays la Grèce et entreprend de se balader dans les Balkans, pas pour jouer le touriste, bien sûr, mais pour une quête menée à de multiples niveaux. D'abord, retrouver une mémoire du cinéma : les films disparus des frères Manakis, documentaristes balkaniques du début du XXe siècle qui cavalaient de pays en pays pour enregistrer la vie de tous les jours. Par la même occasion, le cinéaste part à la recherche du temps perdu, de ses amours anciennes comme de ses racines d'homme européen. En contrepoint, omniprésente, se dessine la radiographie d'un continent tout aussi déchiré que la psyché du personnage, avec notamment l’échec du communisme dans les Balkans qui a sombré dans la dictature et la guerre ethnique en ex-Yougoslavie du début des années 90 qui a vu le fascisme serbe entraîner le génocide du peuple bosniaque.
Si la fiction d'Angelopoulos n'était que le développement linéaire de ces éléments scénaristiques, elle ne serait pas aussi passionnante qu’elle ne l’est. Or, Le Regard d'Ulysse est avant tout un grand film « de » la pensée, et pas « sur » la pensée. C’est l'histoire d'une psychologie en mouvement à travers un itinéraire mélancolique d'une beauté majestueuse.
En revenant à L’Odyssée d’Homère et au mythe d’Ulysse, Angelopoulos développe toute une réflexion sur l’aventure humaine ainsi que sur son rapport à l’Histoire et à Dieu.
Il donne au récit le caractère d’un mythe en accumulant des éléments immémoriaux : le Danube, les idoles brisées et les ruines modernes. Son film est un monumental état des lieux. La durée de l’œuvre et les méandres géographiques du parcours que le cinéaste propose traduit le projet de construire l’épopée contemporaine.
Que cherche A. dans les bobines oubliées ? Un regard originel et innocent sur l’histoire de l’Homme. Tout comme Ulysse, son regard peut porter toute l’aventure humaine.

Pierre Silvestri
posted by Pierre at 13:12| 奈良 ☀| Comment(0) | TrackBack(0) | Cinéma européen | このブログの読者になる | 更新情報をチェックする
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