2009年10月15日

Pauline au Club Français de Nara

La réunion mensuelle du club français de Nara se tiendra
le mardi 20 octobre à 19h00
au café Wakakusa,
à deux pas de la gare Kintetsu de Nara.

Vous trouverez le plan du café :
http://www.cafewakakusa.com/cafe_WAKAKUSA/MAP.html

Nous accueillerons comme invitée principale
Pauline,
étudiante en master à l'Universite de jeunes fille de Nara,
en histoire du japon contemporaine.

On va inviter d'autres francophones.
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Voici sa présentation :

"Je m'appelle Pauline.
Je suis originaire de Saint-Quentin,
petite ville située entre Paris et Lille.
Je suis passionnée par le japon depuis mon enfance,
et cela fait maintenant 4 ans
que j'apprends le japonais à l'université.
J'ai commencé ma licence à Lille,
puis je l'ai fini à Paris en juin de cette année.
Je suis en échange avec l'université de Nara Joshi Daigaku.
J'adore apprendre le japonais, et je me suis specialisée
en histoire du japon contemporaine pour mon master.
Je suis déjà vu 2 fois au Japon,
à Tokyo pour des séjours linguistique d'été d'un mois,
ces deux dernières années.
Cette année, je suis arrivée le 29 septembre,
et c'est la première fois
que je vais rester aussi longtemps au Japon !
どうぞよろしくお願いします。
日本語もできます。
また、会いましょう。
ポリーヌ"
posted by hideaki at 09:30| 奈良 ☀| Comment(0) | TrackBack(0) | Réunion mensuelle à Nara | このブログの読者になる | 更新情報をチェックする

LA REINE MARGOT (film français de Patrice Chéreau - 160 minutes - 1994)

Août 1572. Paris est en ébullition. Le protestant Henri de Navarre, futur Henri IV, s'apprête à épouser Marguerite de France, alias Margot, catholique, fille de France, fille de Catherine de Médicis, et sœur de l'instable roi Charles IX. Les deux époux ne s'aiment pas. Il s'agit d'un mariage politique orchestré par Catherine de Médicis. Il est destiné à apaiser les haines et les rivalités entre catholiques et protestants ainsi qu’à ménager les susceptibilités : celle du pape Grégoire XIII, celle de l'Espagne et celle des états protestants.
La peur, l'hostilité et la violence se ressentent jusque dans Notre-Dame, lieu où le mariage est célébré. Les frères de Margot affichent une morgue sans retenue et ne cachent pas les relations ambiguës qu'ils entretiennent avec leur sœur. Margot est une princesse arrogante et volage. La reine Catherine ourdit un complot le jour même des noces de sa fille.
Chacune des parties cherche à en découdre et la maladresse de la reine mère couplée avec les ambitions contraires des divers personnages, sans oublier le goût du pouvoir des princes, feront basculer le pays tout entier dans un terrible massacre, six jours seulement après les noces. Ce sont ces sombres heures qui donneront à Margot l’occasion de découvrir des notions qu’elle ignorait jusqu'alors : l'altruisme, l'amitié et l'amour.
Patrice Chéreau dépeint une période finissante. Les Valois sont au bord de l'extinction, et les Bourbons, incarnés par Henri de Navarre, cible de cette famille, sont porteurs d'un renouveau politique. La famille royale est présentée comme une famille mafieuse et amorale.
La Reine Margot n’est pas un film historique. Ce n’est pas la prétention du cinéaste. En digne successeur de Dumas dont il adapte le roman, Patrice Chéreau a eu la volonté de mettre en mouvement le tableau noir de la légende. Contrairement à ce que le film dépeint, la cour des Valois de cette époque est resplendissante et la France connaît, après plusieurs années de guerre civile, une véritable renaissance culturelle et politique. Face au monde austère du protestantisme, tombé en désuétude, la cour est très loin du déclin mis en scène par Dumas et Chéreau.
Patrice Chéreau a su mettre en scène le coté sombre et obscur de la légende. On peut voir se dessiner un parallèle entre cette légende noire et les terribles guerres fratricides qui sévissaient à l'époque de la sortie du film en ex-Yougoslavie. À ce propos, le choix de Goran Bregovic (ex-Yougoslave de mère serbe et de père croate) comme compositeur de la musique n'est certainement pas fortuit.
Le sang, le sexe et la violence sont comme les motifs de ce film si pictural. Le jeu d'acteur est réellement impressionnant. Isabelle Adjani est royale en princesse sacrifiée, Jean-Hugues Anglade époustouflant de démence, Virna Lisi incarne une Catherine de Médicis absolument effrayante, calculatrice et vampirique. La sobriété de Daniel Auteuil est également à souligner.
La Reine Margot ressemble à une peinture flamande du XVIe siècle. La photo est superbe, les décors sombres et sobres, les costumes flamboyants, et la vision du Louvre que nous propose le cinéaste est inédite. Chéreau a réalisé un film extrêmement moderne, défenseur de la tolérance et dénonciateur des dictatures.

Pierre Silvestri
posted by Pierre at 02:58| 奈良 ☀| Comment(0) | TrackBack(0) | Cinéma européen | このブログの読者になる | 更新情報をチェックする
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