En effet, il est de tradition dans ma belle-famille nipponne de s’adonner au plantage du riz, travail on ne peut plus noble, autour du 10 juin.
Nous allons en produire pas loin de 5 tonnes cette année. Ce n'est pas une mince affaire.
La terre est exigeante mais elle sait aussi récompenser ceux qui s'en occupent avec amour. C'est un véritable plaisir pour moi de déguster un riz au goût ineffable qui exhale une saveur enchanteresse, sorte de merveille poétique à l’état pur. Peut-être que seuls les corps délicieux qu’offre parfois la gente féminine, et leurs cortèges de sensations infinies pour les sens, se révèlent plus beaux que le torrent de volupté inhérent au plaisir de consommer du riz de Tenri (ville connue pour sa religion dont le riz mériterait de l’éclipser en terme de reconnaissance).
D’une certaine manière, cultiver le riz revient à tutoyer en partie la quintessence de l’esprit japonais dans la mesure où l’on touche là à une forme d’authenticité.
Pour la quatrième fois, je vais avoir l’honneur inestimable de participer activement à la production de l’aliment de base de la cuisine du Soleil Levant.
Bons baisers de l’Empire !
PS